Signes et l'eau
Sur le flanc sud de la Sainte-Baume, Signes est limitrophe du village de Riboux. C’est une commune beaucoup plus développée et qui a la chance d’avoir de l’eau. Le ruisseau du Latay vient alimenter le Gapeau ; c’est d’ailleurs lui qui donne son nom au plateau traversé par le GR 9, plus court chemin pour aller de Riboux à Signes ; et la source de Beaupré, déjà connue des Gallo-romains, permet de désaltérer les Signois. Son eau est même mise en bouteilles pour la commercialisation, eau dite de montagne car extraite par forage. A quelques mètres de là, une source fut découverte en 2016, coulant des contreforts de la Sainte-Baume, exploitée par la Société Beaupré et dénommée « La Sainte-Baume de Provence » depuis 2018.
Au centre du village, une fontaine de 1767 et son platane accompagnent la chapelle Saint-Jean. Un peu en arrière, les Signois(es) utilisent toujours un lavoir communal, où est affiché un Règlement que le Conseil municipal du 14 mai 1934 espère ne pas avoir besoin de transformer en Arrêté. Il y est stipulé que personne ne doit « marquer sa place », qu’il ne faut pas laver dans l’emplacement réservé au rinçage et surtout, l’article 4 fait une allusion amusante au comportement : « Le Maire de Signes rappelle aux usagères que la paix doit toujours régner parmi elles. Elles ont le droit de dire tout le mal qu’elles pensent du gouvernement, du Conseil général, du Maire de Signes, des administrations publiques, etc… Mais elles ne doivent jamais se disputer avec leurs voisines, et surtout que les coups de langues ne doivent jamais dégénérer en coups de battoirs. » A bon entendeur salut !
Ce plateau privilégié est propice à l’élevage de moutons et chèvres : miam, miam les bons fromages…
Edition 2021 - Martine Castell