De la terre à l’âme…

De la terre à l’âme…

De la terre à l’âme… De la terre à l’âme…

Les anciens savaient qu’il valait mieux prévenir que guérir…Or de nos jours nous savons bien que les pesticides et produits chimiques, comme tout autant nombre de médicaments pour traiter les maladies et déséquilibres génèrent bien plus de profits financiers que la prévention de ces derniers, qu’ils soient humain, animal, végétal ou pédologique.

Le dérèglement climatique, l’érosion des sols, la disparition des espèces animales et végétales, tous ces drames sont pourtant très souvent à l’origine même des guerres, des famines et des inégalités sociales et compte tenu de l’augmentation de la population et de la raréfaction des ressources il n’y a plus aucun doute que ces problématiques risquent de s’empirer de façon exponentielle dans les décennies à venir.

Ainsi, réapprendre à préserver le Vivant en amont en recréant un cercle vertueux est primordial pour les générations futures. Et c’est là que doit se doit se concentrer, d’après moi, notre énergie individuelle.

Si certains s’entêtent à croire en une croissance infinie sans chercher à modifier leurs comportements, d’autres néanmoins s’interrogent de plus en plus. D’anciennes pratiques agricoles, revisitées pour certaines, ressurgissent peu à peu, telles que l’agroécologie ou la permaculture mais aussi d’autres modes de consommation et d’éducation. En effet, la « permaculture humaine » ne peut se dissocier de la permaculture agricole et ces méthodes sont d’ailleurs vouées à fonctionner en synergie.

Parmi celles-ci : l’éducation bienveillante, l’encouragement des valeurs humaines (la gentillesse, la générosité, le partage…), la valorisation de la solidarité et de la complémentarité entre les êtres ainsi que l’apprentissage, dès l’enfance, de pratiques utiles permettant de devenir autonome et non dépendant de l’entièreté du système. Ce sont en effet à mes yeux, les seules et uniques façons de venir à bout de ces problématiques terrestres dont nous sommes chacun individuellement les responsables sans vraiment nous en apercevoir. Pourtant la base du problème est tout juste sous nos pieds : prendre soin de la terre et du sol qui nous nous nourrit c’est prendre soin de l’humanité entière et de chaque écosystème dépendant de ces mêmes ressources et vice-versa.

La pratique du compostage redonne tout son sens à cette vision. En effet, le cycle de la matière organique nous permet de mieux comprendre l’interdépendance entre les écosystèmes et ce besoin si essentiel de l’honorer, comme le disait si justement Pierre Rabhi.
Parmi les près de 8 milliards d’êtres humains qui peuplent la Terre, nous avons malheureusement souvent l’impression d’être impuissant quoique l’on fasse. Et pourtant ces problématiques ne se sont pas créées toutes seules. Nous y avons tous contribué involontairement, voire volontairement pour certains. Or si nous avons pu contribuer à générer le problème, nous pouvons également contribuer à générer ses solutions.

Au risque sinon de voir l’histoire se répéter indéfiniment, peut-être devrions nous apprendre à regarder plus loin qu’à l’échelle de notre propre existence individuelle pour une fois, que ce soit dans le temps ou dans l’espace mais en agissant ici et maintenant, les deux pieds bien ancrés dans le Sol reliant notre âme à l’Univers.

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Edition 2022 - Carolyn Legg, Maître composteur et fondatrice de Vers Ma Terre