La Sainte-Baume puissance sept

La Sainte-Baume puissance sept

La Sainte-Baume puissance sept

Avant de gravir la montagne sacrée, on peut rendre visite à l’église Saint Jaume du Plan d’Aups. Ce petit joyau de l’art roman cistercien associe le pèlerinage à la Sainte-Baume à celui de Saint Jacques de Compostelle.

  • Dans le chœur, un remarquable calvaire en bois polychrome, daté du XVIIe siècle et classé Monument Historique, représente la mère de Jésus au pied de la croix, entre Marie-Madeleine et l’apôtre Jean. La crucifixion est l’une des sept douleurs que la vierge Marie a endurées par compassion.
  • En traversant la forêt millénaire, nous pouvons ensuite découvrir sept sortes d’arbres : le Hêtre, essence emblématique du lieu, avec ses deux compagnons, l’If et le Houx, le Chêne blanc et le tilleul, intimement liés comme le furent les vieux amants Philémon et Baucis ainsi que plusieurs espèces d’Erable et de Sorbier.
  • Au départ du chemin des Pèlerins se trouve un obélisque, chef d’œuvre d’un Compagnon tailleur de pierre, qui nous incite à poursuivre notre perfectionnement intérieur. Sont évoquées les sept vertus ainsi que le Temple de Salomon dont la construction dura sept ans. Malheureusement, l’obélisque a été mutilé par la bêtise humaine.
  • En cours de route, plusieurs sources s’offrent à nous, nées, dit-on, des pleurs de la célèbre pécheresse. Elles seraient principalement au nombre de sept.
  • Arrivés à la Grotte, nous avons le loisir d’admirer les sept vitraux qui évoquent en sept couleurs (plus une cachée) le rayonnement de Marie-Madeleine à travers la symbolique compagnonnique.
  • L’élévation ne peut être complète qu’en se dirigeant vers le sommet du rocher. Depuis Nans-les-Pins, sept oratoires, édifiés en 1516, jalonnent le Chemin des Roys et rappellent les épisodes majeurs de la vie de la sainte.
  • Parvenus au Saint Pilon, nous atteignons l’emplacement où, d’après la tradition provençale, Marie-Madeleine était transportée par les anges, sept fois par jour, aux heures canoniques.

Nombre premier par excellence, le sept symbolise la plénitude, l’union du Ciel (trois) et de la Terre (quatre).

La Sainte-Baume n’est-elle pas consacrée à celle qui fut délivrée des sept démons et qui a su passer du visible à l’invisible, du matériel au spirituel ?

Edition 2021 - Alain Bontemps