Balades à Mazaugues
Tous les matins, je fais une promenade dans le quartier du « Petit pré » et au « Clos du château », les ruines du château et de l’ancien village. Je la fais toujours dans le même sens, sinon il me faudrait la commencer par l’ascension au fort dont la pente est raide et sinueuse; je préfère donc l’autre sens, où la montée jusqu’au col du Caucadis est très progressive. Du village, j’emprunte l’ancienne route de La Roquebrussanne, parallèle au boulevard Lambert qui serpente à l’ubac de la montagne Sabatier, le prolongement de la Sainte-Baume. Très froid et souvent gelé en hiver, ce chemin est un vrai bol d’air frais en été. De ce vallon ombragé et verdoyant où le Caramy prend naissance, on aperçoit de temps en temps les toits du village ou, plus loin, les ruines du « castrum ». Au quatrième chemin à gauche, à mi-parcours, c’est la fin de cette douce montée ; on est au plus haut de ma boucle, juste au-dessous du Caucadis. Maintenant, en plein soleil, c’est un petit bout du GR que l’on emprunte pour descendre au Clos du château. Arrivé à l’esplanade du fort, il y a deux possibilités. A droite, un sentier sombre et pentu longe les fondations du castrum et descend directement au village. On passe alors devant la «Maison du régisseur» et le «Théâtre de verdure» où se déroulent l’été les concerts des «Nuits musicales » ; et juste à côté, c’est le «Musée de la Glace», car il nous reste de nombreuses glacières à Mazaugues. La première maison à droite de la Grand’rue, dont l’aspect extérieur est sobre, était le «château des Castellane», seigneurs du lieu. Je préfère rester au soleil, alors j’opte pour le chemin de gauche ; je traverse donc une très belle esplanade avec en fond, les ruines du «castrum », le village fortifié du vieux Mazaugues. Dans tous les sens, de petits sentiers sont en fait les ruelles de l’ancien village. L’escalier à droite me conduit sur les vestiges de Sainte-Marie d’Annunciade, l’église d’autrefois. J’admire un instant la vue sur les collines qui m’entourent, puis revenant un peu sur mes pas, je poursuis mon chemin. Juste après la ruine d’une ancienne habitation, il y a sur la gauche un «point panorama »; c’est magnifique, on surplombe le village et ses vieux toits et la vue sur le territoire de Mazaugues permet d’apercevoir au loin les gorges du Caramy et même les cicatrices laissées par les mines de bauxite. Il ne me reste plus qu’à redescendre au village par un petit sentier sinueux qui me mène en haut de la Rue des Cyprès; en contre-bas coule la rivière. Après quelques pas en descendant cette rue, je me désaltère à la «fontète», une très ancienne fontaine; juste en face, des escaliers descendent jusqu’au lavoir, un des rares lavoirs couverts; il vaut le détour… Voilà, après une bonne demi-heure, ma balade est finie, je traverse la place Louis Abram où trône la grande fontaine classée. Et c’est là, sur cette place ombragée et pittoresque qu’il y a notre atelier «Atelier Place L.A.», où sont exposés des tableaux et objets d’art, de mai à septembre, de 16 à 19 heures. Venez le visiter après votre promenade…
04 94 86 99 64
Edition 2010 - Dominique Fabre et Jean-Marie Béraud