L’eau, un élément vital en péril ?
Patrimoine commun de l’humanité, symbole de fécondité et de gestation (94 % d’eau constitue un embryon), seulement 3 % de l’eau de la planète est potable. 30 % de la population mondiale n’a pas accès à l’eau potable et près de 1000 enfants de moins de 5 ans meurent chaque jour pour avoir bu de l’eau insalubre.
Élément permettant à la terre de produire, l’eau est indispensable pour tout organisme vivant : d’une eau féconde à une eau purificatrice, thérapeutique, comment protéger la qualité des eaux et la préserver de la pollution ?
L’eau hydrate, régule, optimise les fonctions métaboliques, transporte, élimine, adoucit : 85 % d’eau dans les tissus cérébraux, 83 % d’eau dans le sang, 22 % dans les os, 99 % dans la cellule.
Soigne-t’on la terre pour soigner l’homme ? Peut-on éviter la pollution des eaux ?
1960 marque le début de l’agriculture intensive avec les pesticides et engrais chimiques : première consommatrice d’eau (70 % des prélèvements), en constante augmentation avec les habitudes alimentaires de consommation croissante de viande (production d’un kilo de viande = entre 5000 et 25000 litres d’eau) et l’intensification de l’irrigation face à la sècheresse liée au dérèglement climatique. A doses importantes, les engrais chimiques s’infiltrent dans les nappes phréatiques : ils peuvent produire, avec d’autres engrais nocifs contenant des métaux lourds (cadmium, arsenic…présents dans les engrais minéraux), un effet d’eutrophisation des eaux (accumulation de nutriments). Résultat : cours d’eau et océans pollués.
Cette accumulation de particules favorise la turbidité de l’eau (= teneur d’un fluide en matières qui troublent) : l’eau devient trouble dès lors qu’une matière reste en suspension avec des particules colloïdales où s’accrochent des micro-organismes potentiellement pathogènes. Ces micro-organismes modifient la transparence de l’eau et conduisent à l’apparition de bactéries. Ces bactéries peuvent provoquer un état de dystrophisation de l’eau : une eau dystrophiée (état extrême de l’eutrophisation) est une eau dont les organismes sont morts (végétaux ou animaux) en raison de l’absence d’oxygène du milieu (anoxie).
De plus, le dérèglement climatique contribue à l’aggravement de la pollution des eaux en raison des excès de pluie ou à l’inverse, de sécheresse et le degré de turbidité de l’eau fait l’objet de protocoles de plus en plus complexes pour les usines d’eau potable.
Dans ces conditions, on peut se demander quelle « qualité » d’eau pour notre corps, nos cellules… et par conséquent, quand est-il pour celle apportée à la terre, aux plantes, aux animaux ? Comment mesurer la qualité de l’eau et freiner un impact phytosanitaire ?
Vecteur de contrôle de la qualité de l’eau, la turbidité (qui se mesure à l’aide d’un « turbimètre ») varie en valeur selon la forme, la taille et l’indice de réfraction des particules présentes dans l’eau. Quelle eau consommons- nous ? Faut-il privilégier l’eau du robinet ou bien l’eau en bouteille ?
Bien que l’eau potable du robinet soit très réglementée, les normes européennes ne sont pas celles recommandées par l’OMS.
Par exemple, pour les nitrates : 25 mg/L recommandé par l’OMS contre 50 mg/L pour les normes européennes. Pour aseptiser l’eau du robinet (exempte de germes pathogènes, sans bactéries), sont utilisés du sulfate d’aluminium, du chlore et de l’ozone. Or, le toxicologue Henri Pézérat a montré le lien entre la concentration anormalement élevée de sulfates d’aluminium et le développement de maladies neurodégénératives telle qu’Alzheimer.
Quant au chlore et à l’ozone, ils perturbent le système immunitaire car ils oxydent les cellules. Sans parler des normes qui ne mentionnent pas le traitement des composés organiques comme, entre-autres, les traces de médicaments, d’hormones (œstrogènes provenant des résidus de médicaments (pilules contraceptives notamment), ou les 100 000 autres molécules de synthèse des industriels dont seulement 3 % d’entre-elles ont été testées…
Benoit St Giron (auteur de « la qualité de l’eau) explique que l’eau du robinet, polluée par ces substances chimiques, est par conséquent alcaline et oxydante (pauvre en protons et électrons) : c’est une eau non revitalisante.
« Les eaux de distribution urbaine sont des eaux complètement alcalines et oxydées, dépourvues de toute richesse électronique, concourant activement à notre dévitalisation » […] « Boire ces eaux là, c’est aller dans le sens contraire de la vie, se laisser glisser sur les terrains des maladies et de dégénérescence […] c’est l’abaissement insidieux et silencieux des énergies cellulaires micro-vibratoires » renchérit Jacques Collin (in L’insoutenable vérité de l’eau).
Quant aux eaux minérales en bouteilles, outre que la DGCCRF informe que 22 % ne sont pas conformes aux teneurs indiquées aux normes en vigueur, la fabrication d’une bouteille en plastique consomme 7 litres d’eau et ½ litre de pétrole… sans oublier bien sur les emballages en plastique et toute la pollution engendrée par la chaîne de la valeur en termes de logistique de transport (essence), et cerise sur le gâteau, la présence de bisphénol.
Ces eaux en bouteilles sont souvent trop minéralisées et pas assimilable par l’organisme qui s’encrasse : plus il y a de minéraux dans l’eau, plus le courant passe compte tenu de la pollution électromagnétique.
De plus, l’eau en bouteille, enfermée, perds sa vitalité et n’est donc pas revitalisante (les molécules d’eau ne sont plus sous forme de trimère (par 3) que l’on trouve initialement dans les eaux des torrents.
« Boire une eau minérale à sa source, et boire la même eau stockée en bouteille, présente autant de différence que d’admirer un animal sauvage, évoluant librement dans son milieu naturel, et de voir le même, empaillé dans une vitrine du Museum d’Histoire Naturelle » (J. Collin).
Il faut boire les eaux les moins minéralisées possibles (Mont Roucous, Montcalm, Rosée de la Reine…) mais il est nécessaire pour les revitaliser, de les filtrer et de les redynamiser.
Comment faire ? Le chlore étant une substance très volatile, il est conseiller de laisser reposer l’eau quelques heures dans une carafe, puis de filtrer l’eau avec un osmoseur (filtre avec membrane). Mais à ce stade, l’eau reste « morte ». Il faut donc la revitaliser dans un second temps. En termes de filtration, il existe des alternatives comme l’adoucisseur à sodium, mais il a ses limites car l’eau peut être vite « maltraitée » avec l’apparition d’une prolifération microbienne si l’appareil est mal entretenu ou mal réglé… et on en revient à la turbidité de l’eau. Autre possibilité de filtration : le charbon actif (en granules) que l’on trouve dans les carafes type « Brita ». Avec ce procédé, le charbon va pomper les hormones mais la filtration s’effectue à minima car l’eau passe toujours au même endroit et présente un risque de dépôt des polluants si le filtre n’est pas changé régulièrement chaque mois.
Autre solution, mais purification réduite (chlore pesticides métaux lourds filtrés, mais résidus de médicaments): le filtre à placer directement sur le robinet (à changer tous les 3 mois). L‘eau de source initiale est vivante mais perd, dès lors qu’elle est embouteillée ou conduite dans des canalisations, toute son énergie, et pour qu’elle redevienne « vivante », il faut la redynamiser et l’informer. Plusieurs possibilités : favoriser le mouvement de la nature avec divers procédés (électrode en argent, pierres), ou utiliser un filtre Berkey avec une fleur de vie, puis l’information (musique, mots, pensées…). La solution du point de vue de la bioélectronique est une filtration de l’eau du robinet par osmose inverse suivie par d’une bio-dynamisation des eaux afin de rétablir les paramètres organiques. Divers appareils sont proposés sur le marché, combinant les 2 facteurs : la « Fontaine Eauriginelle » ou la « Fontaine Mélusine ».
Comment peut-on gérer l’eau plus écologiquement de façon locale ? Utopie d’avoir une eau saine pour une croissance saine et nutritive des plantes et du corps dans notre société sur-industrialisée ?
Pierre Rabhi (paysan philosophe, inventeur du concept « Oasis en tous lieux ») prône pour un avenir responsable, une agriculture partagée. Il est ambassadeur du mouvement Colibri et sensibilise les consciences à travers « l’eau que nous sommes » et divers livres, dont par exemple « Vers la sobriété heureuse ». Il existe aussi des initiatives locales qui sensibilisent comme l’association « France Libertés » avec ses « porteurs d’eau ».
L’eau est un symbole de régénérescence et « elle vaut plus pour ce qu’elle emporte que ce qu’elle apporte » précise le bio-électronicien Richard Haas. Gaston Bachelard et Thalès placent la protection, la valorisation et le développement de l’eau « dans le respect des équilibres des écosystèmes en mutualisant les efforts et la responsabilité de chacun ».
En conclusion, pour une eau naturelle, il faut un environnement naturel préservé et protégé. Il est de notre devoir de le favoriser et le restaurer le plus possible. Opter pour l’agriculture biologique responsable comme par exemple la permaculture, qui profite de l’intelligence des ressources de la nature et qui n’utilise aucun pesticide. Redonner à la nature ses droits, son équilibre naturel, savoir agir en amont pour lui permettre de nous maintenir en bonne santé et nous apporter ainsi une eau saine.
Edition 2024 - Joyce Blazo – Naturopathe Nans-les-Pins