L’arbre pèlerin

L’arbre pèlerin

L’arbre pèlerin

Le mot Pèlerin provient du latin « peregrinus » : le pérégrin, dans l’empire romain, est l’étranger homme libre, mais qui n’a pas le statut juridique de citoyen romain. A partir de 212 après JC, l’édit de Caracalla accorde la citoyenneté romaine à tous les hommes libres de l’empire.

Le mot pérégrin persiste avec le sens dérivé de « voyageur » ; il a donné ce beau mot de pérégrinations, et on ne dit pas du pèlerin qu’il « pélerine », mais qu’il pérégrine !

Les premiers pèlerinages remontent à la préhistoire, mais pour s’en tenir à l’ère chrétienne du Moyen-Age et à la sphère méditerranéenne, depuis le XIème siècle, ce qui distingue le pèlerin du pérégrin, c’est qu’il voyage avec un but, animé par la foi ou la repentance c’est selon, vers une destination qui doit le transformer, le révéler à soi : lieux de miracles ou de légendes, sanctuaires et reliques, hauts lieux ou soufflent l’esprit, lieux de ressourcement, sources et arbres.

Autour de la grotte de la Sainte-Baume, certains arbres sont des destinations pour le pèlerin actuel : l’arbre, ce frère-sœur ou ce père mère, lieu de consolation et de repos, lui le pèlerin vertical, lieu de la profondeur et de l’élévation, avec son tronc bienfaisant où circule la sève, du plus profond du sol et des eaux de la terre vers le ciel et la lumière ; tout en lui est voyage, de ses racines et radicelles à ses branches, rameaux, fleurs et feuilles…

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Edition 2022 - Odile Solomon