Boulangerie coopérative de Signes

Boulangerie coopérative de Signes

Boulangerie coopérative de Signes

Au cœur du parc régional de la Sainte Baume, c’est au centre du village de SIGNES que s’ouvre la boulangerie Coopérative ; on est au pied de la rue des Fours.

C’est une maison adossée à la colline et aux vieilles pierres du village ancien. Elle abrite en son sein un vieux four à bois à chauffage direct. Il est de type romain, c’est à dire composé d’une grande sole en dalles réfractaires de près de cinq mètres de diamètre ; celle-ci est enchâssée d’une voute de pierres soigneusement assemblées. Le tout est entouré d’une épaisse couche de sable qui l’isole et le contient.
Ce four est chauffé au bois de chêne, ce qui lui permet de diffuser une odorante chaleur propice à la cuisson douce des pains que façonne le boulanger. Les bonnes farines qu’il utilise, respectent cet esprit ou la qualité s’impose à la quantité.

Le maintien de cette activité est une aubaine gourmande pour ce village qui entend préserver l’animation chaleureuse de ses rues et de ses places et limiter le drame de l’étalement urbain.

Ce Four ancestral simple et efficace, héritier du four banal(1), a inspiré aux villageois l’économie sociale et solidaire. Pour le faire fonctionner et l’administrer ils ont créé une société coopérative, c’était à la fin du 19ème siècle.

A cette époque, s’inspirant des idées humanistes, le mouvement coopératif se développait un peu partout en Europe et notamment en France. L’idée première étant de répondre au besoin de se nourrir.

Le pain est alors l’aliment principal, il doit être de qualité et au meilleur compte possible. On comprend bien, dès lors, l’intérêt porté par les SIGNOIS à cette idée de travailler ensemble, co-perare, pour faire leur pain.

Tous les habitants de la commune, qu’ils soient propriétaires, métayers, travailleurs de la terre ou travailleurs des bois pouvaient être coopérateurs. Ils devaient faire chaque mois l’avance de la quantité nécessaire à leur consommation en apportant soit le blé qu’ils récoltaient, soit la farine qu’ils se procuraient, soit en versant des espèces.

La Boulangerie Coopérative salariait alors un façonnier qui assurait la réception du blé ou de la farine, fabriquait le pain et tenait le magasin de vente.

Aujourd’hui le blé n’est plus apporté au boulanger, il achète sa farine à des minotiers choisis et gère son commerce. Les procédés de fabrication et de cuisson sont toujours le même et les SIGNOIS y sont attachés.

Edition 2024 - Claire Di Nocera m 07 78 54 92 78 et Christian Ruperti