Les « tours d’eau » quesaco ?

Les « tours d'eau » quesaco ?

Les « tours d'eau » quesaco ?

L’arrosage a de tout temps connu des règles que chacun se devait de respecter. Chaque parcelle desservie par l’arrosant avait ses jours et heures d’arrosage. Les archives parlent de ces règlements d’arrosage dès le milieu du XVIe siècle ; une sentence de la sénéchaussée de Brignoles du 29/04/1652 recense toutes les terres arrosables de la commune en lui attribuant ses heures d’eau. Chaque canal devait et doit toujours être bouclé sur la rivière pour assurer son retour au milieu naturel. La partie haute du village arrosait le samedi, jour de relâche des usiniers. Ces usiniers étaient les personnes qui utilisaient l’eau pour transformer un produit. En premier lieu, ceux qui avaient besoin de la force motrice de l’eau (remplacée seulement au début du XXe siècle par la fée électricité). Les plus nombreux étaient les moulins, dont ceux à grains, à huile, à tan, à sumac et à plâtre; il y avait aussi un martinet à cuivre, une scierie devenue plus tard une ferronnerie, et une distillerie. D’autres utilisaient l’eau pour leur procédé de fabrication, tuilerie et briqueterie, et l’une se servait de l’eau pour ces deux raisons : la Papèterie que nous appelions communément l’usine.

Malgré l’eau et le tan, pas de trace de tannerie à Méounes. Industrie des Espóussaco, nos voisins belgentierois, qui eux pouvaient se servir de l’eau du Gapeau quasiment exclusivement karstique, alors que nos rivières sont un mélange des eaux karstiques et triasiques qui lui donnent une minéralité trop importante pour la tannerie.

Pendant les années 1920-1930, le Maire de Méounes, M. Charlois André, maire visionnaire, fit construire, suite à l’effondrement d’un canal d’arrosage, en 1931, un lavoir couvert et en station debout pour les nombreuses bugadiéro (lavandières,) qui travaillaient pour les nombreux hôtels restaurants du village. Sur sa lancée, il lança la construction du réseau de tout-à-l’égout mis en service en 1934, qui fit de Méounes un des premiers petit village à en être doté !!

Edition 2025 - Jean-François Ledoux - président de l'ASL des arrosants de Méounes-les-Montrieux