Verdons, une passionnante revue de passionnés, une aventure humaine...
www.pays-et-gens-du-verdon.fr
C’est en 1999 que, sous l’impulsion de Daniel Daumas, l’association Pays et Gens du Verdon édite la revue Verdons.
De la belle ouvrage !
Environ120 pages, des récits, des interviews, des poèmes, et l’occitan toujours présent ! la documentation est riche et l’iconographie abondante, c’est une revue trans-départementale qui, entre Alpes de Haute-Provence et Var « parle du pays et des gens du Verdon, tout en parlant du monde »…
Le choix du thème est débattu et abondamment discuté en comité de rédaction, cela fait, il convient d’explorer les réseaux de personnes ressources et les travaux déjà publiés sur le sujet, ensuite, il faut trouver l’iconographie et tirer le fil conducteur…
Les rédacteurs ne sont pas forcément les membres du comité de rédaction, la parole est recueillie ici et là, auprès de spécialistes du sujet ou de témoins, de gens d’ici. Si nécessaire la rédaction est partagée, revue et corrigée pour aboutir à une monographie pluridisciplinaire où
les paroles se répondent et s’enrichissent : parole vivante, parole savante et parole poétique, parole solidaire. Oui, la tradition est vivante et chaque jour la féconde !
La revue Verdons prouve ainsi que « la tradition est moderne, que le provençal est bien plus qu’un patois oublié et que les questions qui se posent ici se pose partout ».
Toujours entre tradition et modernité, voici quelques exemples des sujets traités : La terre, la céramique (N°8), La pierre, le bois(N°19), Racines et devenirs(N°21), Femmes, fremas (N°28), Traversades (N°32), Escrits (N°34), Quand l’eau manque (67), ou encore Réveiller la nuit (64) …
Quant au dernier numéro, il s’appelle Incidences (N°71) et nous parle de « changements », de paysages en mutation et d’environnement modifié, de bascule entre l’ancien monde et le difficile équilibre d’aujourd’hui. Il dit l’inexorable marche du « progrès » qui métamorphose nos paysages. Sur la couverture, une étonnante photo de Claudine Manier, prise sur la route des gorges de Châteaudouble, nous montre la végétation reprendre ses droits après le déluge de 2010.
Concluons en reprenant les termes de Daniel Daumas : « Le Verdon, n’est pas une rivière, c’est un mythe qui traverse la haute Provence, ouvrant par là tout un champ de possibles autour de la culture de ce territoire ».
