Une ligne historique vers Carnoules
Dès 1838, des premiers éléments font apparaître le projet d’une ligne ferroviaire desservant l’intérieur du Var. Un comité d’initiatives est formé à Saint-Maximin en 1865 pour réclamer la réalisation d’un réseau allant d’Aix-en-Provence à Carnoules.
Une première voie unique sera ouverte en 1877 de Gardanne à Trets, et sera prolongée vers Brignoles et Carnoules l’exploitation et le développement des extractions des mines de Bauxite.
Au fabuleux temps de la traction à vapeur, Carnoules devient un dépôt important doté d’une rotonde et d’un atelier. Situé à mi-chemin sur le tracé Marseille-Nice, ce dépôt recensait près d’une centaine de locomotives, dont une, de type 1983, qui est exposée le long de la nationale à Carnoules.
Vers l’ouest, cette ligne longe la vallée de l’Arc, passant par Pourcieux, Trets, pour se raccorder à la ligne des Alpes en gare de Gardanne, point d’embarquement des mines de charbon et siège d’une vaste usine de traitement de la bauxite.
Une section La Barque-Gardanne voit circuler un train ouvrier en provenance des houillères de Valdonne.
Dès 1935, pour faire face à l’accroissement de son activité, le dépôt de Carnoules se dote d’une seconde rotonde à seize voies en étoile. Une desserte voyageurs est également mise en place.
A partir de 1943, l’occupation allemande apportera un regain d’activité aux mines de bauxite. En Mai 1944, le dépôt de Carnoules fait l’objet d’un bombardement aérien, mais la ligne de Gardanne reste pratiquement intacte et sera une alternative pour le transport de voyageurs entre Marseille et Saint-laurent du Var, dans l’attente de la réparation du viaduc de Bandol.
Après l’arrêt progressif de l’exploitation des gisements varois de mines de Bauxite vers la fin des années 60, cette ligne du Var-intérieur reste aujourd’hui entretenue pour des raisons militaires et stratégiques.
Edition 2011 - Le Guide Sainte-Baume