Fermes et bastides autour de la Sainte-Baume
La présence d’établissements ruraux destinés à l’exploitation agricole remonte à l’antiquité. Certains d’entre eux occupent l’emplacement d’anciennes villas gallo-romaines mais leur développement a surtout eu lieu à partir de la fin du XVIe siècle. L’extension des cultures s’est faite au détriment des espaces boisés et grâce à l’aménagement des pentes en « restanques » (terrasses délimitées par des murs en pierre sèche).
Une part importante de la population des communes résidait alors à l’écart des villages et vivait dans un certain isolement et une relativeautarcie. A Nans-les-Pins, par exemple, jusqu’au milieu du XXe siècle, cela concernait environ le quart des habitants et il y avait une trentaine de fermes et de bastides qui figurent sur le cadastre de 1809, dit « napoléonien ».
Si le nom de « bastide » (mot d’origine occitane) peut avoir plusieurs acceptions suivant les régions. Dans la Provence rurale intérieure, il désigne un ensemble de bâtiments destinés àl’exploitation des terres et à l’élevage des animaux. A l’inverse des fermes, les bastides sont assorties d’une demeure d’agrément où le propriétaire vient en villégiature. Les domaines appartenaient soit à des propriétaires locaux soit à des personnes qui ne résidaient pas dans la commune : bourgeois ou notables qui louaient leurs biens à des exploitants agricoles. A Nans, au XVIIIe siècle, ils possédaient environ la moitié des terres.
De nos jours, beaucoup de fermes et de bastides sont abandonnées et tombent en ruine. Certaines ont été réhabilitées et sont toujours occupées, sans parler de celles qui accompagnent lesdomaines viticoles et qui ont été parfois rebaptisées « châteaux ».
Un article plus complet, concernant essentiellement l’évolution des fermes et des bastides de Nans-les-Pins, du XVIIIe au XXe siècle sera publié dans un prochain bulletin de l’association « Nans Autrefois », association pour l’étude et la sauvegarde du patrimoine historique de Nans-les-Pins. www.nans.autrefois.free.fr
www.ecomusee-saintebaume.com
Edition 2018 - Alain Bontemps