Les coopératives de La Cadière d’Azur

Les coopératives de La Cadière d’Azur

Les coopératives de La Cadière d’Azur

Quand l’ancrage local devient acteur de développement durable …

Une première cave a été créée en 1912 au Pradet, puis a suivi la cave coopérative de La Cadière d’Azur en 1929, avec 37 Coopérateurs.

A l’époque, chaque commune avait sa cave coopérative, et, fait original à l’époque, les communes du Castellet et de La Cadière d’Azur décidèrent de s’unir pour n’avoir qu’une seule cave coopérative. Celle-ci avait pour principe la mutualisation de moyens  pour l’aspect technique, le bâti, ainsi que pour le capital humain. De cette manière, l’exploitation devenait plus puissante, permettant ainsi de mieux travailler les produits, et de mieux négocier avec les courtiers.

Au début du XXème siècle, les petites exploitations agricoles  ne vivaient que grâce à la polyculture, au maraîchage, à la culture de fleurs et le petit élevage.

C’est en 1941 que née l’appellation Bandol (AOC). Elle imposera la vendange à la main, et l’absence d’irrigation. Peu à peu, les exploitations se spécialisent. De fortes évolutions techniques vont apparaître dans les années 70, avec la création de chaîne de thermo-vinification. Grâce à cette technique, on obtient du vin rouge avec le chauffage de la vendange (la vendange froide sur du jus chaud provoque un choc thermique qui fait éclater la pellicule du grain). Dans les faits, la coopérative reste la continuité de l’exploitation familiale, et permet une viticulture à taille humaine, qui offre à l’exploitant la possibilité de vivre de son travail et de se développer.

Dans les années 70, le déclin des livraisons à domicile et le développement du tourisme mènent à la création d’un premier caveau de vins (1974). La coopérative devient alors conditionneur, et installe des chaînes d’embouteillage. La notion de gamme apparaît, avec le même souci de qualité.

On peut dire que la coopérative réalise un véritable acte citoyen en assurant à ses coopérateurs un revenu régulier. Elle permet ainsi d’entretenir et de sécuriser les espaces naturels (coupe-feu), mais aussi de préserver le patrimoine naturel…et visuel ! La culture agricole est de cette manière maintenue, et l’emploi qui va avec ! L’acheteur participe directement à la vie économique locale.

La production en AOC Bandol est de 40 hectolitres à l’hectare (soit un pied de vigne = 1 bouteille de vin). La Cadiérenne va connaître une croissance régulière pour compter aujourd’hui 317 associés coopérateurs. Son sociétariat est composé pour l’essentiel de petites exploitations. Son mode de gouvernance est « un homme –  une voix » par souci d’égalité. Son rôle est aussi de mettre à disposition une assistance technique et administrative (afin de répondre à l’évolution continue de la législation).

Sur le principe de solidarité coopératif, il y a eu fusion en 2004 avec la cave de Saint-Cyr sur mer et du Pradet.

Consommer « coopérative » c’est consommer local !

Edition 2017 - Propos recueillis auprès de Marc Jourdan